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Razemon
Nous partîmes 20 et arrivâmes 1200. La « Convergence vélo » de l’Ile-de-France, organisée par l’association Mieux se déplacer à bicyclette, a rassemblé des centaines de personnes le dimanche 5 juin.
Une campagne présidentielle française obéit à un rituel bien rodé. Entre l’automne qui précède l’échéance et la fin de l’hiver, la société civile teste ses argumentaires, déroule ses propositions, contacte les équipes de campagne, tente d’influencer les programmes, établit des questionnaires destinés aux candidats. Climat, éducation, transports, handicap, animaux, cannabis, pollution, étalement urbain, vélo… Cette année, jure-t-on à chaque édition, la présidentielle sera utile. On élit un sauveur suprême, mais tant qu’à faire, lançons un grand débat, une psychanalyse collective, pour démarrer le prochain quinquennat sur de bonnes bases.
Deux fois, lors du débat télévisé du 20 avril, la candidate Le Pen a évoqué les transports publics. D’abord pour déplorer qu’on ne trouve pas de transports, à la campagne, lorsqu’on doit se rendre chez le médecin. Ensuite pour proposer la gratuité des trains pour les jeunes, « y compris des grandes lignes », mais « aux heures creuses ». Le candidat Macron n’a pas parlé des transports publics.
« La banlieue, angle mort de la campagne d’Emmanuel Macron », titrait Le Parisien le 26 mars. Le même titre pourrait s’appliquer à la mobilité. Le conseil scientifique de l’association TDIE, qui regroupe des spécialistes chevronnés du secteur, a demandé aux candidats de présenter leurs propositions en matière de transports et de logistique. Selon un communiqué publié le 25 mars, sept candidats ont répondu, de Nathalie Arthaud à Marine Le Pen, mais pas Emmanuel Macron.
Voici une phrase que tous les professionnels du vélo connaissent par cœur: « Il faut arrêter de regarder le vélo avec condescendance, en considérant que c’est un sujet mineur ». Ce 13 décembre 2017, en clôturant les Assises de la mobilité, une vaste consultation destinée à tracer l’avenir des « transports du quotidien », Élisabeth Borne annonce « une réelle politique en faveur du vélo ». Pour la première fois, une ministre des transports affirme que pédaler, c’est aussi se déplacer.
Les pistes cyclables et les vélos vont-ils vraiment « tuer le commerce », comme l’assurent encore quelques élus démodés, des associations de commerçants, les chambres de commerce à l’ancienne ou le lobby de la grande distribution ? Non, c’est tout l’inverse.
Ce fut un congrès exceptionnel à plus d’un titre. 680 participants, soit 130 de plus que lors du dernier congrès pré-covid, en février 2020 à Bordeaux, 38 exposants, un Baromètre des villes cyclables relayé par de nombreux médias, l’engouement inédit pour une économie relocalisée et créatrice d’emplois, de vifs applaudissements. On a déjà beaucoup dit et écrit à propos du congrès de la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) qui s’est tenu au palais des congrès de Tours les 10 et 11 février, et du rapport parlementaire consacré à l’économie du vélo, publié quelques jours plus tôt.
« Remplacer le versement mobilité par une indemnité essence ou véhicule ». Comme tous les 5 ans, le Medef joue la provocation pour se faire entendre. Au moment de présenter son programme idéal, celui qu’il rêverait de voir appliqué pendant le prochain quinquennat, Geoffroy Roux de Bézieux propose un choix radical mais limpide.
2020, année zéro. Publié en décembre 2021, le bilan des déplacements de la ville de Paris pour 2020 offre un premier regard documenté sur la mobilité en cette année exceptionnelle, faite de confinements, couvre-feux, restrictions de circulation, sans oublier la queue de comète des grèves à la RATP et à la SNCF, qui privèrent les Franciliens de transports publics pendant un mois et demi.
Des vélos partout. Sur les tee-shirts, dans les devantures des boutiques, sur les courts de tennis, dans les débats politiques, chez les constructeurs automobiles, dans les usines, et, bien sûr, dans les rues et sur les routes. En 2021, la transition cyclable s’est poursuivie. Après l’explosion constatée au printemps de 2020 (qui suivait une décennie de progression plus lente), la pratique quotidienne s’est maintenue en 2021.
A Paris, la plupart des marchés se tiennent sur les trottoirs et pistes cyclables.
La mobilité au crible de l’opinion: questions biaisées, consultations bidon, sondages redondants, baromètres contestables…
Cette piste cyclable qui disparaît juste avant un carrefour anxiogène, cette camionnette qui dépasse dangereusement dans une rue étroite pour s’arrêter au feu 70 mètres plus loin, des travaux qui bloquent une passerelle depuis six mois, sans itinéraire de remplacement, et puis l’absence d’arceaux à proximité du cinéma. C’est énervant, non ?
« Ça fait du bien de voir du monde! T’es vacciné? », et check du poing. Les 1er et 2 juillet, les participants au congrès de la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) ont d’abord profité de la vie.
Ils sont d’accord sur l’essentiel. Oui, bien entendu, ils veulent désaturer les réseaux de transport, améliorer le confort des passagers, promouvoir le vélo, créer des voies de covoiturage.
Peut-on fabriquer des vélos en France? Dans Le Monde, vous trouverez, en date du samedi 13 février, cet article sur la renaissance de l’industrie française du vélo. L’enquête a été passionnante à mener, même si j’aurais aimé visiter des usines d’assemblage, interroger les motivations des fondateurs, observer et interviewer des ouvriers, essayer des vélos, et raconter tout cela, comme je l’avais fait chez Brompton, à Londres. Ça sera pour une prochaine fois.
C’est toujours la même consternation quand paraissent les statistiques de l’Insee sur les déplacements quotidiens. Selon ce document issu des recensements annuels et rendu public le 19 janvier, 42% des personnes dont le lieu d’emploi est situé à moins d’un kilomètre de chez eux prennent le plus souvent leur voiture pour s’y rendre. Presque autant circulent à pied, et les autres à vélo ou en transports publics. Lorsque la distance est comprise entre 1 et 2 km, la voiture convainc 56% des personnes. Entre 2 et 3 km, 63%, etc. Dans l’ensemble, 60% des déplacements domicile-travail de moins de 5 km se font en voiture. Un kilomètre se parcourt en dix minutes à pied, en trois minutes à vélo, et parfois beaucoup plus, en fonction de la voirie et du stationnement, en voiture…
C’est une petite musique lancinante, serinée depuis quelques mois par les opérateurs de transports publics. Le développement massif du vélo, constaté depuis le début de l’année 2020 dans les villes françaises, se ferait au détriment du bus, du métro ou du tramway. Une concurrence perçue comme déloyale.
C’est un appel au meurtre passé inaperçu. « Il m’arrive la nuit de rêver que je propulse cette personne sous un bus de la RATP en souriant ». Rédacteur en chef du magazine Vice, Paul Douard dit son aversion pour les « cyclistes parisiens », en se basant sur les multiples incivilités que subissent les piétons dans la ville. C’est le sujet du moment: il y a trop de monde sur les pistes cyclables parisiennes. Parisiennes, bien sûr, car les commentateurs n’ont pas pris la peine d’aller voir au-delà.
La couleur des panneaux de signalisation a été choisie avec soin pour correspondre à celle de la ligne de métro correspondante: jaune citron pour la ligne 1 est-ouest, fuchsia pour la ligne 4 nord-sud. Ce mercredi 10 juin, deux des pistes cyclables temporaires (les « coronapistes ») qui traversent Paris de part en part pour décharger le métro, ont été balisées.